Hong-Kong | Ressources humaines

Salaire à Hong Kong : points clés et bonnes pratiques

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Contributeur Catherine Song

SOMMAIRE
  • 1 - Quel salaire moyen à Hong Kong ?
  • 2 - Que comprend le salaire à Hong Kong ?

La création d’entreprise à Hong Kong est simple, son fonctionnement l’est également. Le droit du travail hongkongais, d’inspiration libérale, comporte peu d’obligations. Le contrat de travail régit les relations entre employeurs et employés. Il est donc facile de recruter un salarié à Hong Kong, dont le marché du travail est libéral. Avant d’envisager une embauche, il est bon de connaître quelques bonnes pratiques et points clés sur le salaire à Hong Kong.

 

Quel sont les niveaux de salaire ?

Le salaire minimum est fixé à 40 HKD/ heure depuis le 1er mai 2023. En réalité, le salaire médian à Hong Kong est autour de 20 000 HKD, soit environ 2 000 €. Ce montant varie en fonction des secteurs.

Les clients Pramex proposent des rémunérations autour de 600 000 HKD par an et peuvent aller jusqu’à 2 ou 3 millions en fonction des postes.  

Se loger à Hong Kong coûte excessivement cher. Pour diminuer l’impôt sur le revenu, l’employeur peut proposer une « housing allowance » non imposable et bienvenue ! Par exemple, vous proposez une rémunération de 5 000 HKD + 5 000 HKD d’allocation pour le logement, plutôt qu’un salaire de 10 000 HKD. Pour information, un loyer de 5 000 HKD correspond à un appartement avec 2 chambres.

La densité à Hong Kong ne permet pas de circuler avec une voiture personnelle.

Le marché du travail est libéral avec un taux de chômage faible. Il est fréquent de changer d’employeur tous les 2 ou 3 ans, pour prendre une évolution professionnelle et un gain en salaire de 15 à 20 %. C’est le contrat de travail à Hong Kong qui régit toute la relation entre l’entreprise et le collaborateur.

 

Que comprend le salaire à Hong Kong ?

Au-delà du salaire brut proposé à votre collaborateur, vous prenez en compte :

  • un montant de 5 % plafonné à 1 500 HKD$ par mois pour la retraite obligatoire MPF;
  • l’assurance santé, si vous la prenez à votre charge.

Gardez en tête les grandes notions concernant la fiscalité à Hong Kong. L’impôt sur le revenu est progressif par tranche (comme en France), mais ne va pas au-delà de 15 % des revenus 

L’assurance vieillesse et les droits à la retraite à Hong Kong

Un système de retraite obligatoire existe : le MPF (mandatory provided fund).

Le salarié verse 5 % de sa rémunération brute au MPF, avec un plafond à 1500 HK$. Cela équivaut à un salaire mensuel de 30 000 HK$ (soit 3 500 euros environ)

L’employeur abonde également à hauteur de 5 % de la rémunération.  

Au total, chaque mois, un salarié épargne donc 3 000 HK$ pour sa retraite.

Il s’agit d’une retraite obligatoire par capitalisation. L’employeur choisit parmi divers fonds de pension. Il a l’obligation d’inscrire chaque nouveau collaborateur dans les 60 jours après son arrivée. A l’inverse, l’entreprise informe le fonds d’investissement du départ d’un salarié dans les 10 jours.

Le salarié peut définir un profil d’investissement, qui évolue au fil du temps : la prise de risque est importante pour les plus jeunes et la sécurisation du capital devient plus forte lorsque la retraite approche.

La différence entre le salaire brut et le salaire net est constitué par cette cotisation auprès du MPF.  

La protection sociale à Hong Kong

Qui finance le risque maladie à Hong Kong ? Le système public prend en charge certaines choses, mais connaît une pénurie de médecins et de personnel soignant. En parallèle, un système privé se développe financé par une assurance médicale complémentaire et facultative.

Offrir une assurance maladie privée à un collaborateur fait partie des attentes. Soit le salarié prend en charge son assurance et sa rémunération est alors plus élevée. Soit c’est l’employeur qui paie une assurance maladie privée pour tous les collaborateurs. Le coût d’une prise en charge minimale d’une personne seule avoisine 1 000 à 1 500 € par an.

L’assurance santé devra couvrir la maladie, l’hospitalisation, l’invalidité et le rapatriement, voire la maternité.

En général, une société française a tendance à proposer une couverture privée pour recruter les meilleurs talents. Dès l’implantation de l’entreprise à Hong Kong, c’est un gage d’attractivité indispensable.

Bon à savoir :

Un congé pour maladie existe néanmoins. Au cours des 2 premières années, le salarié cumule 2 jours de congés maladie par mois. A partir de la 3e année, c’est 4 jours par mois. Les jours non utilisés se cumulent. Ainsi, il est possible de conserver tous ses jours maladie en cas d’accident de la vie grave. Le salaire alors versé équivaut à 80 % du salaire du dernier mois réellement travaillé.

Pour conclure, Hong Kong évolue dans un marché de l’emploi flexible. Il peut être difficile de fidéliser vos collaborateurs. Soyez attentif aux salaires et aux packages proposés, tout comme aux évolutions.